Répliques du nouveau cinéma argentin

Nicolas Azalbert

Au mitan des années 1990, dans une Argentine au bord du gouffre, une nouvelle génération de cinéastes apparaît. Identifiable par des modes de production et des esthétiques propres, elle s’impose rapidement sur la scène internationale. Incarné notamment par Adrián Caetano, Martín Rejtman, Lucrecia Martel, Lisandro Alonso, Pablo Trapero et Santiago Loza, ce Nouveau cinéma argentin (NCA) se construit en réaction au cinéma national de l’après-dictature, tout en dialoguant – tant sur le fond que sur la forme – avec le cinéma argentin des années 1960, la Nouvelle Vague française et le cinéma étranger contemporain.

Alors que les figures du revenant et du temps cyclique sont centrales dans le NCA, l’épuisement du mouvement en 2008 résulte de la reproduction à l’identique de ce qui faisait sa singularité. Il se perpétue depuis sous une forme plus consciente et plus regroupée – le collectif El Pampero Cine – qui continue à faire du cinéma argentin l’un des plus créatifs du moment.

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Nicolas Azalbert est cinéaste, critique (Cahiers du cinéma de 2000 à 2020) et spécialiste des cinémas d’Amérique latine. Il a vécu à Buenos Aires de 2002 à 2009 où il était correspondant des Cahiers. Il y a réalisé des documentaires (La libertad de los fantasmas, en 2015, autour de Jauja de Lisandro Alonso) et des films-essais largement nourris de littérature (La invención de Borges en 2019).

14X19cm à la française | 156 pages | couverture souple avec rabats | dos carré collé
ISBN 978-2-493524-13-3 | disponible en librairie à partir du 2 mai 2025

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Lisandro Alonso, habiter la nature, rêver le cinéma

Adrien-Gabriel Bouché.
Avant-propos de Nicolas Azalbert.

Lisandro Alonso est un des cinéastes argentins les plus singuliers de sa génération. Figure du Nouveau cinéma argentin au début des années 2000, il est l’auteur à ce jour de cinq longs métrages, La Libertad (2001), Los Muertos (2004), Fantasma (2006), Liverpool (2008) et Jauja (2014).

L’une des forces de son cinéma réside dans sa grande cohérence formelle, philosophique et poétique. Chaque film répond au précédent et annonce le suivant, avec sensiblement le même schéma narratif (un homme seul face aux éléments et à un espace qu’il parcourt) et le même recours aux plans longs qui accordent une place importante aux rythmes de la nature.

Dans cet essai, Adrien-Gabriel Bouché met à jour le dialogue dynamique entre réflexion existentielle (habiter le monde) et enjeux formels (rêver le cinéma) à l’œuvre dans le cinéma d’Alonso, et propose de le lire comme une invitation à la rêverie et à une forme d’émerveillement originel devant l’image.

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Adrien-Gabriel Bouché est chercheur en études cinématographiques et enseigne à l’université Rennes 2. Ses recherches portent sur la rêverie dans le cinéma contemporain, qu’il soit fictionnel ou documentaire.

14X19cm à la française | 176 pages dont 16 pages hors texte couleurs | couverture souple avec rabats | dos carré collé
ISBN 978-2-9568325-1-5 | disponible en librairie à partir du 2 octobre 2020